Ivan POJARLIEV, arrière-arrière-grand-père de mon épouse


Ivan Petrov Pojarliev (en bulgare : Иван Петров Пожарлиев) est un révolutionnaire et colonel (polkovnik) dans l'armée bulgare.

Il est né le 14 septembre 1868 à Enidje Vardar (à l'époque dans l'Empire ottoman, aujourd'hui Giannitsá en Grèce). Il est le frère du voïvode Thomas Pojarliev.

Il se marie à une date indéterminée avec Elena Ephremova Petchenikova (fille d'un tisserand de Chtip, née le 15 août 1881), avec laquelle il a 3 fils, dans l'ordre Guéorgui né en 1901 (qui devint violoniste puis chimiste), Alexander (qui devint économiste), et Assen né le 13 octobre 1906 (qui devint avocat). Son épouse est la tante maternelle d'Alexander Balabanov, célèbre journaliste, traducteur et professeur bulgare.

Il meurt le 16 août 1943 à Sofia. Son épouse meurt le 12 septembre 1972 à Sofia.


Carrière
Il est diplômé en 1891 de la sixième promotion du lycée bulgare de garçons de Thessalonique, et rentre en 1891 à l'Université militaire nationale Vasil Levski de Sofia d'où il sort diplômé en 1895.

Ivan Pojarliev est nommé :
Jusque en 1903, il participe aux actions révolutionnaires pour la libération de la Macédoine du joug turc,

En novembre 1907, Ivan Pojarliev est deuxième secrétaire dans l'agence de Skopje. C'est un poste qui servait de couverture pour un officier de l'armée bulgare faisant du renseignement militaire dans l'Empire Ottoman.

Il prend part aux guerres balkaniques (1912 - 1913) et à la première guerre mondiale (1914 - 1918). Il est démobilisé en 1918. Après la guerre, il a occupé régulièrement plusieurs postes de direction dans le ministère bulgare de la Défense, jusqu'à sa retraite.


Lettres
La bibliothèque nationale de Bulgarie conserve un fonds de lettres adressées à Nicolas ZOGRAFOV. Parmi celles-ci on trouve des lettres écrites par Ivan Pojarliev.
Ces documents sont libres pour un usage non commercial, à condition de mentionner l'origine (bibliothèque nationale de Bulgarie), et les références (fond, cote, feuille)

22 - 23 juin 1895 - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 7

26 juin 1895 - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 1

26 juin 1895 - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 3 à 7
Ces cartes avaient été jointes à la lettre précédente, à charge de Nicolas Zografov de les envoyer, ce qu'il n'a apparemment pas fait, puisque on les retrouve dans ce fond.
Elles sont adressées à Stoyanov, Kitantchev, Kovatchev, Kradlikov et à ses parents.

28 aout 1895 - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 11 à 12
Nicolas mon frère
Ne m'en veux pas que je ne t'ai pas écrit. Avant de partir avec la troupe d'Odrin, je t'attendais ici avec impatience. Et après mon départ je n'avais plus aucune possibilité de t'écrire. Mais laissons de côté ces excuses féminines et revenons à notre sujet.
Avant tout, Nicolas, je te dirai en bref les actions de la troupe parce que c'est ce qui t'intéresse le plus. La troupe se compose de 43 jeunes hommes de troupe et 4 officiers : Lieutenant Loukov, lieutenant Garoufalov, lieutenant Bozoukov et moi. Les gars ont essayé de partir en secret, comme s'ils étaient des tailleurs de pierres. Certains nous ont rejoints à Sliven. Les armes ont été déchargées à Streltcha, et de là-bas nous les avons transportées dans la propriété agricole de Stambolov près de Bourgas. Quoiqu'il en soit nous avons traversé les frontières. Le chef du district [Okolia] de Bourgas a levé une bande composée de Gitans et de Turcs contre nous, mais nous avions déjà pris les armes de la propriété agricole et il ne [...] pas à nous poursuivre. Nous sommes entrés dans la forêt et nous avons traversé la frontière sans que personne ne nous voie, mais ces damnés espions ne dorment jamais. Quand nous étions encore en ville nous avons remarqué que nous étions poursuivis mais nous nous efforcions de garder courage ; mais lorsque nous avons traversé la frontière nous avons compris les plans infernaux de notre frère espion. Après avoir tardé trois jours en Turquie, sans avoir pu faire quoi que ce soit, nous avons été obligés, de revenir en Bulgarie où nous attendaient des poursuites, arrestations, et autres désagréments de la part de nos gouvernants à Bourgas - des espions. Tu liras une description détaillée de ces actions honteuses, dans le journal "Borets" [combattant]. Je te raconterai plus de détails de vive voix, si tu viens, parce que je reste ici cet hiver, et au printemps, LA-BAS !, tu comprends.
Ou alors, prends tes affaires et viens ici, mais c'est mieux que tu restes là-bas car nous n'avons pas d'hommes à nous à Kyoustendil. S'il te plait Nicolas, prends les choses que j'ai laissées et envoie les moi. Je voulais écrire aussi à Stan. Todorov mais il est à la frontière et ça devient inutilement compliqué. Alors, dis bonjour à sa mère et demande lui s'il y a quelque chose à moi chez eux, qu'il me l'envoie.
Salutations. Vaneto
Salutations spéciales à Kradlikovtsi, Guenevtsi et Todorovtsi, et demande leurs encore de m'excuser que je n'étais pas venu au moment du départ parce que je suis parti subitement.
[changement d'écriture]
Quand j'étais avec la troupe, monsieur Kovatchev m'a donné une place d'enseignant à Sofia et je suis donc maintenant enseignant. Certains disent que nous serions enrôlés bientôt, alors je ne sais pas quoi faire. J'ai certaines considérations qui me font aimer plus la place d'enseignant. Je regrette qu'Alamtchev et Natchev soient seuls. Je regrette qu'ils ne puissent pas se reposer. [écriture initiale]
Ils se trouvent à Plovdiv avec Akrabov, qui envoie ses salutations avec Alamtchev et Natchev. D'ici, Yordan Vénédikov leur envoie des salutations. Nicolas, va au bureau du régiment et vois si nous avons des lettres. S'il te plait envoie-moi les affaires rapidement parce que je suis tout nu.
Ton Pojarliev.
28 aout 1895
Sofia
[changement d'écriture] Zografov, tout ce que t'écris Ivan est un mensonge total.
Ton Vladislav
Salut[ations à] Alam[tchev] (et sa famille,) Natchev et ses camarades, Todor[ov], Guénévi, etc...

9 septembre 1895 - Sofia - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 13 à 14
Zografov
Si tu trouves les affaires que je mentionne ci-dessous, soit chez les Todorov, soit chez les Karanov ou ailleurs, s'il te plait envoie les parce qu'elles sont nécessaires maintenant. Les voici : _deux_ (2) grands draps pour couvrir tout le lit (l'un est à moi, l'autre à Ivantcho). _Deux_ draps plus petits pour couvrir le matelas, le _gilet_ d'Ivantcho et sa montre. Aussi s'il y a des oreillers. Demande au quartier général du régiment s'il y a des lettres soit pour moi soit pour Ivantcho. Demande aux Karanov pour mon revolver parce que j'ai appris qu'il était à l'Amicale. Aussi prend et envoie moi mon chapeau, pour lequel je t'ai donné 5 leva par le brasseur (à qui tu dis expressement bonjour, ainsi qu'à son père et à son frère Yordan). Regarde aussi s'il n'y a pas des chemises (de corps), etc... En un mot tout ce qui existe et qui nous appartient. Zografov, c'est à toi que nous nous adressons, en pensant que même si toutes ces recherches t'ennuient tu vas supporter ce tracas au nom de notre amitié...?!!
Salutations expressément aux Todorov, aux Guénev et aux Karanov.
Les bottes et l'édredon, etc..., nous les avons reçus de Alamantchev. Nous te remercions. Aussi mes bottes je les ai prises à l'hotel Solun. Salutations expressément à _Natchev_ de moi, d'Ivantcho, le mordu, mon frère Vladimir, mes parents. Aussi à toi.
Aujourd'hui il y a eu une messe commémorative [панахида] pour Trayko Kitantchev, un patriote irremplaçable et le père Kliment a fait un discours émouvant. Sur sa tombe ont été posées quelques gerbes.
Je m'arête là.
De Sofia.
9 IX 95 Ton Vladislav et Ivantcho.
P.S. Vois aussi au quartier général du régiment s'il y a certains journaux pour moi ou pour Ivantcho. S'il y en a envoie les à l'adresse de mon père.
Le même.

1896 - Sofia - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 26

31 octobre 1896 - Kazanlak - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 3, feuille (л.) 62 à 67

31 octobre 1896 - Kazanlak - fond (Фонд) N° 23, cote (Архивна единица) 4, feuille (л.) 5 à 14