Joseph Pierre Paul PUNSOLA

son acte de décés, le 27 décembre 1938 à La Redorte (Aude), où il est dit être :
- propriétaire
- fils de François PUNSOLA et de Antoinette BOSCH (prononcer BOSC)
- né à Farrera (Espagne) le 28 juin 1873
l'acte de naissance de son premier fils, François Michel (mon grand-père), le 21 mai 1902 à Tourouzelle (Aude), où il est dit être :
- terrassier
- époux de Antoinette SARROCA, agée de 18 ans
l'acte de naissance de ses 3 autres enfants, où il est dit être :
- terrassier à Tourouzelle en 1904 et 1906, épicier à la Redorte en 1911

L'acte de décés de Antoinette SARROCA, le 5 janvier 1945 à la Redorte m'a appris qu'elle était né le 3 mars 1883 à Capella (Espagne). J'ai retouvé cet acte à Capella (Huesca) et son ascendance à Benabarre (Huesca) et Tolva (Huesca). Les parents de Antoinette SARROCA se sont installés à Belvèze du Razès (Aude) entre avril 1890 et juin 1893.

Etant donné l'age d'Antoinette, le mariage a du avoir lieu peu de temps avnt la naissance du premier enfant, soit en 1901 ou 1902, et donc probablement en France, mais je n'ai pas pu retrouver ce mariage.

J'ai localisé Farrera, dans le Pallars Sobira, province de Lerida, en Catalogne. Malheureusement, aussi bien les registres de l'Etat-civil que les registres de l'Eglise ont été brulés lors de la guerre civile (la ligne de front passait juste à côté de Farrera). Certains decouvertes m'ont cependant permis d'avancer :

J'ai retrouvé la trace d'un cousin inconnu, François PEDASCOLL, petit-fils d'une soeur de Joseph PUNSOLA dont l'existence avait été oubliée : Marie PUNSOLA.
J'ai consulté des actes de notaire de cette région
J'ai retrouvé chez un particulier des papiers sauvés de la destruction.

Ceci m'a permis de rajouter les éléments suivants :

La commune de FARRERA comprend également ALENDO, MALLOLIS et BURG. Joseph et Marie PUNSOLA sont en fait nés à MALLOLIS. L'acte français comporte le nom de FARRERA car c'est là que devait avoir lieux les formalités administratives.
En 1894 Marie PUNSOLA se marie avec Pierre PEDASCOLL. Elle est faite héritière universelle de son père, peut-être parcequ'elle était l'ainée. Ceci ne nous dit pas si Joseph PUNSOLA était déjà parti en France.
La mère de Francisco PUNSOLA s'appelait PORTELLA et venait de Civis (Alt Urgell) et avait épousé en secondes noces Jaime GARRETA dont Francisco PUNSOLA avait hérité la casa BOTXACA à Mallolis.
Je remonte de 3 ou 4 générations l'ascendance de Antoinette BOSCH (jusque vers 1750). Son père Manuel BOSCH était maire de Mallolis et habitait la casa RAMONET.

Une liste de faits troublants m'amène à me poser des questions :

Joseph PUNSOLA ne parlait presque jamais de l'Espagne. Il n'y est jamais retourné, alors que beaucoup d'espagnols venant de cette région y ont gardé des attaches et y retournent régulièrement. Il n'avait pourtant pas rompu avec sa famille puisque, lorsque vers 1922, François PEDASCOLL, le fils de Pierre et de Marie PUNSOLA, monte une boulangerie à Bram (Aude), Joseph lui prête une somme importante.
Joseph PUNSOLA tenait à La Redorte un commerce de grains, pailles, fourrages, ... qui s'appelait en 1924 "maison PUNSOLA BOSC". mais qui portait auparavant le nom de "maison Joseph BOSC", comme s'il avait voulu cacher son nom.
Lorsque François PEDASCOLL s'établit en France, il vend ses biens, dont la casa BOTXACA à un petit-fils du premier mariage de Antoinette BOSCH, Jose GUILLEM MIRABALL. Les GUILLEM m'ont parlé de François PEDASCOLL comme de François PEDASCOLL BOSCH (d'après le nom de la mère de Marie) et non comme François PEDASCOLL PUNSOLA (d'après le nom de son père, ce qui aurait été plus normal), comme si les gens de MALLOLIS voulaient oublier le nom de PUNSOLA.
Au sujet de cette maison, les GUILLEM ne parlent pas de la casa BOTXACA mais de la casa RAMONET qui est le nom de la maison dont ils viennent. Est il normal qu'une maison change de nom?

La casa BOTXACA

On peut faire plusieurs hypothèses. Joseph PUNSOLA aurait déserté pour ne pas faire la guerre de Cuba. Il aurait pu etre coupable d'un crime ou être l'objet d'une vengeance familiale. C'est dificile à établir vu l'époque où remontent les faits et vu la réticence, et le mot est faible, des habitants actuels de Mallolis à parler de ces choses à un étranger.

Il y a d'ailleurs d'autres zones d'ombre. Par exemple l'oncle Tom, qui faisait de la contrebande dans les Pyrénées, métier assez honorable à l'époque, et qui serait mort en France. Mais, en dehors de la légende, plus personne ne sait s'il était apparenté aux PEDASCOLL ou aux PUNSOLA.